Aujourd’hui, c’est la journée mondiale des TCA et nous avons à cœur d’être acteurs de la sensibilisation !

Pour l’occasion, nous avons collaboré avec le Dr Legendre, médecin au centre du Renouveau à Dijon et à l’Institut Médico-Educatif de Semur-en-Auxois, où elle accompagne des personnes souffrant d’addictions et des adolescents présentant une déficience intellectuelle et/ou des troubles du spectre autistique.
Avant cela, le Dr Legendre a fait partie de l’équipe Jouvence Nutrition, un établissement spécialisé dans les troubles des conduites alimentaires près de Dijon, pendant 5 années.

Nous allons parler de l’hyperphagie boulimique ou Binge Eating Disorder, un trouble étroitement lié au surpoids et à l’obésité. Bien que cette maladie soit moins connue que l’anorexie et la boulimie, l’hyperphagie boulimique est aussi associée, à tort, à de fausses croyances !

Mais en réalité, qu’est-ce que l’hyperphagie boulimique ?

C’est un TCA (trouble de conduites/du comportement alimentaire) avec des crises au cours desquelles la personne absorbe rapidement de manière compulsive de grandes quantités de nourriture avec notion de perte de contrôle, sans réel plaisir, et qui, contrairement à la boulimie, ne sont pas systématiquement associées à des comportements compensatoires (vomissements, utilisation de laxatifs, jeûne entre les crises ou exercice physique excessif…) mais systématiquement à une grande culpabilité.

L’hyperphagie boulimique touche environ 3% des femmes et 1,5% des hommes (chiffres probablement sous-estimés) pouvant monter à 40% chez les personnes souffrant d’obésité et les conséquences sont nombreuses :
• Complications métaboliques
• Troubles de la fertilité, problèmes hormonaux
• Conséquences somatiques : douleurs articulaires, hypertension, diabète, dyslipidémie
• Perte d’estime de soi et mésestime de soi
• Anxiété, dépression, risques suicidaires
• Altération de la qualité de vie

De nombreux outils existent et sont au service de professionnels de santé pour détecter d’éventuels troubles auprès des patients, comme le questionnaire SCOFF : un test rapide de dépistage des TCA :

Côtés patients, grand public et encore quelques professionnels de santé, il est important de prendre conscience que c’est une réelle maladie et que ce n’est pas une question de volonté. De nombreuses aides et structures existent pour prendre en charge ce trouble.

Les dispositifs thérapeutiques numériques comme EMNo_line sont une nouvelle classe de traitements qui peuvent s’intégrer aux parcours de soins traditionnels présentiels afin de permettre une appropriation de la problématique pour le patient et son entourage tout en partageant librement avec une communauté pédagogique bienveillante et modérée.

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